La vie au Ghana

April 27th, 2014

Au cours de l’hiver du printemps en 2008/2009, j’en avais assez de l’Occident. Après 22 ans de résidence en Irlande, voyageant partout dans Europe et passant les étés aux États-Unis, la vie que j’avais vécue jusqu’à ce moment était trop ordinaire, trop familier pour moi. Des personnes que je connaissais et avec qui me tenais étaient semblables les uns aux autres. Sympa, oui, mais tous similaires.

Je me souviens où cela a commencé. J’étais dans la bibliothèque un jour d’avril, essayant d’écrire ma thèse. Je découvrais l’angoisse de la page blanche (une chose à laquelle je deviendrais bien habitué). Alors, j’ai rangé mes livres et j’ai commencé à rechercher mes options pour l’été, après avoir obtenu mon diplôme. Un autre été sous le soleil en Californie était hors de question. Trop facile, trop familier.

Pour une raison quelconque, je voulais aller en Afrique. Mais je voulais aussi faire quelque chose qui me préparerait pour ma mâitrise, qui devait commencer en Octobre. Une mâitrise en journalisme, un domaine mourrant.

Google était mon ami. « Stages de journalisme en Afrique », j’ai écrit. Après moins d’une demi heure, j’avais trouvé un stage au Ghana. Ghana! Pourquoi pas? Mon joueur de soccer coup de cœur, Tony Yeboah, était Ghanéen. Ils parlent l’anglais au Ghana. Le Ghana, c’est paisible. Il y a des plages au Ghana. Alors, c’est le Ghana. Je ne savais pas alors, mais ce pays magnifique en Afrique de l’Ouest deviendrait une énorme partie de ma vie.

Deux mois plus tard je suis arrivé à Accra, la capitale du Ghana, chez moi pour les trois prochains mois. Mon logement était une petite maison au milieu d’une école, dirigée par Madame Gertrude, qui vivait aussi à la maison. Gertrude, une veuve avec beaucoup de fierté dans son travail, sa maison et sa famille, était dans la soixantaine. Quand elle est morte d’un cancer un an plus tard, j’ai marché vers la mer près de ma maison en Irlande et je pleurais pendant une heure environ. J’ai promis que je reviendrais à la voir un jour, et je n’ai jamais fait. J’aimais cette femme.

Theo

Pour le premier mois, je travaillais pour un journal local qui s’appelait The National Trust. Le chef et éditeur, Theo, était dingue. Il était parti en exil volontaire en Allemagne pour éviter un régime militaire dans les années 1980, et je pense que cela a conduit à un sentiment permanent de paranoïa en lui. Son héros était Robert Mugabe, le dirigeant du Zimbabwe.

La première fois que le journal avons imprimé, nous étions dans le bureau lorsque l’électricité a cessé de fonctionner. Alors, il n’était pas possible d’imprimer les journaux. Nous avons dû attendre quelques jours de plus.

Après un mois avec Theo et le groupe, j’ai commencé à travailler pour The Ghanaian Times, un grand quotidien. L’atmosphère était beaucoup plus formelle que celui chez The National Trust. Je devais porter une chemise et un pantalon et assister à des conférences de presse. Je transpirais assez cet été pour créer un nouvel océan.

Je travaillais du lundi au jeudi chaque semaine, donc chaque fin de semaine je suis allé multiple régions du pays. Mon dieu, se souvenir maintenant les lieux et les gens que j’ai vus à l’époque, ça me fait sourire.

L’été suivant, je regardais la coupe du monde, le match du Ghana contre les États-Unis. Quand K-P Boateng a marqué un but après moins de cinq minutes, j’étais fou de joie. Je ne pouvais pas m’empêcher d’être en amour avec le pays et ses habitants, même après douze mois.

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